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Valse des mots pour du mot à maux


Le clou et le marteau

Publié par Bel Baska sur 30 Août 2014, 23:22pm

Bon nombre de personnes ont subi la dépression à un moment de leur vie, suivant les pressions supportées. Elles ont surtout besoin qu’on les écoute simplement, sans les juger, qu’on les soutienne et finalement, on les enfonce dans une dépression qui n’est pas la leur, comme le marteau enfonce le clou.

Vous êtes invités à entrer dans le monde du marteau et du clou et vous comprendrez que ce conte reflète une réalité cachée.

« Si, si » dit le marteau au clou : « tu vas entrer dans le trou pour y rester coincé », ou plutôt « cloué » dira-t-on.

Et voilà que le clou crie d’une voix désespérée : « Arrêtes de me taper sur la tête, arrêtes de m’imposer des pressions, de m’assommer de coups et médicaments en tous genres, pour finalement me faire subir la dépression.

« Surtout » dit le clou, « arrêtes de m’enfoncer, je ne suis pas à ma place dans ce trou, je préfère choisir un trou qui me correspond ».

Le marteau ne veut rien comprendre, il croit tout savoir mais il ne sait rien. Son seul but et sa finalité est d’enfoncer le clou car le marteau suppose que c’est ce pourquoi il existe. Il ne dira jamais « j’en ai marre tôt, j’arrête ».

Le marteau vint à s’exprimer : « ce n’est pas ma faute, ce n’est pas moi qui maîtrise, c’est le haut placé d’humain qui me commande et j’obéis ». Voilà donc le marteau qui essaie de se déculpabiliser.

Pendant ce temps, le clou essaie de sortir du trou mais seul, il n’y parviendra pas. Il contacte ses amies, la tenaille et la pince qui le connaissent bien. Ces dernières lui disent de ne pas désespérer, qu’il a été créé pour souder deux matières et non pas subir les coups.

Puis tout à coup, le clou comprend tout et ses amies, la tenaille et la pince, lui conseillent de se pencher pour apparaître tordu devant le marteau, lequel pensera qu’il a mal fait son travail, c’est-à-dire enfoncer le clou jusqu’au bout.

Or, comme le marteau a une conscience professionnelle, il utilise sa fourche pour redresser le clou aux fins de le remettre d’aplomb mais là, au lieu de le replacer droit pour encore mieux l’enfoncer, inconsciemment, le marteau retire le clou et le libère pratiquement.

Le clou se débat, se gonfle d’optimisme, se tord dans tous les sens malgré les coups de marteau jusqu’à ce que ce dernier ne trouve plus aucun intérêt à s’acharner sur le pauvre clou déformé qui, après coup, ne vaut sans doute plus un clou !

Lorsque le marteau veut à nouveau enfoncer le clou, ce dernier ne peut heureusement plus rentrer dans le trou une seconde fois.

Finalement, le marteau jeta le clou de côté car il se lassa de lui, ce dernier devenant inutile. Cependant, le marteau se devait, en bonne conscience, de choisir une autre victime. Quel clou alors, il devait être vraiment marteau !

Le clou déformé quitta son trou, en y laissant une trace indélébile de son passage dans le chaos de l’inhumanité, avec ses règles parfois mal adaptées de tout à chacun car il faut rentrer dans le moule de l’excellence

Heureusement, la tenaille et la pince redressèrent leur ami le clou, lequel avait acquis de cette expérience une force et une énergie positives à assumer les situations et postures difficiles de la vie. De plus, il constata que la foi en la vie et en l'amitié sincère qu'on lui portât furent fondamentales pour sa survie.

Le clou comprit finalement qu’on avait toujours le choix dans la vie, soit de se laisser maltraiter, de subir sans se battre ou, soit combattre le mal pour mériter la réussite du combat qui appartient au pas « con » qui se « bat ».

Par ailleurs, le marteau avait également le choix entre deux options : soit enfoncer le clou au fond du trou, soit utiliser sa fourche pour l’en sortir.

En somme, un combat ne se mène pas seul. A tout à chacun de choisir sa tenaille et sa pince ou alors, il ne reste plus qu’à subir la tête du marteau et, au final, devenir complètement marteau…

Texte tiré des nouvelles de Bel Baska (en cours de publication)

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